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Libération

France Télécom mauvais perdant en PologneEliminé d'un appel d'offres, il condamne une école à la fermeture.

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publié le 5 octobre 1996 à 23h27

Varsoviecorrespondance

Lors de sa dernière visite en Pologne, Jacques Chirac avait parlé d'elle comme d'un «monument de l'intégration européenne». Lundi, le monument en question, l'Ecole franco-polonaise (EFP) des nouvelles technologies de l'information et de la communication à Poznan (ouest de la Pologne), a fermé ses portes. «Plus d'argent, plus d'espoirs», dit Joanna Werner, porte-parole de l'école.

L'abandon de ce projet bilatéral a été décidé le 17 septembre, à peine quatre jours après la fin de la visite du président français, à la suite d'une participation décroissante des partenaires polonais aux frais de l'école et au retrait, le 25 juillet, de France Télécom, son principal contributeur.

La fermeture doit se faire malgré la promesse des deux chefs d'Etat, français et polonais, d'aider à sauver l'établissement de ses problèmes financiers.

Eliminé de l'appel d'offres public pour la téléphonie cellulaire numérique GSM, France Télécom a pris la mouche et a retiré sa contribution au financement de l'école: sur 7 millions de francs, seuls 3 millions ont été versés cette année. Le groupe français est entré en conflit avec TP SA (les PTT polonais), auquel il est associé au sein de la société Centertel, le réseau du téléphone cellulaire analogique. Pour leur part, Alcatel et Bull ont tenu leurs engagements, versant au budget de l'école 3 millions. France Télécom se justifie en évoquant le fait que la partie polonaise (le ministère de l'Education et TP SA), censée couvrir 50% des