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Libération

Les Serbes à la pêche aux capitauxUne délégation est arrivée en France pour trouver des partenaires.

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publié le 22 octobre 1996 à 0h12

«A part Alcatel et Siemens, aucun investisseur étranger n'est revenu

à Belgrade depuis la levée de l'embargo» (1), déplore Oskar Kovac, chef de la délégation yougoslave dans les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). Pour ce haut responsable de Belgrade, la modernisation du pays ne pourra être mise en oeuvre sans un accès normalisé aux crédits internationaux. Pour ce faire, la République fédérale de Yougoslavie (Serbie, Monténégro) doit signer un accord avec le FMI. «Nous espérons aboutir à un accord de crédit "stand by de plusieurs centaines de millions de dollars. Les négociations techniques sont achevées. Reste à obtenir l'accord politique. Aucune décision ne sera prise avant les élections américaines», poursuit Kovac.

Le haut fonctionnaire serbe entreprend une tournée en commençant par la France, troisième partenaire commercial de la Yougoslavie avant guerre. Une vingtaine de chefs d'entreprise serbes était les invités hier du CNPF, l'organisation des patrons français. Une réunion présidée par Gérard Dega, Pdg d'Alcatel CIT, seul industriel français à avoir signé un contrat à Belgrade au début de l'année. «Vous devez nous aider à trouver des financements pour nos projets», lui a lancé un responsable d'entreprise publique.

En attendant, la RFY remet de l'ordre dans une économie où le taux de chômage atteint 60%: l'inflation a été ramenée à 60%. Et Belgrade promet un programme de privatisation accéléré. Les grandes entreprises seront transformées en sociét