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Libération

«Les vieux ne sont pas des vaches à lait»Les retraités défilaient hier pour la prestation autonomie et le pouvoir d'achat.

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publié le 23 octobre 1996 à 0h10

A regarder les banderoles indiquant la provenance de chacune des

délégations, entreprises ou régions, la manifestation d'hier après-midi obéissait à tous les canons du genre. Un cortège comme les autres, tout juste moins rapide et plus calme. Environ 15 000 retraités de Chausson, d'Hispano-Suiza, de la fonction publique, de la Poste ou de la SNCF manifestaient à Paris. Ils étaient environ 3 000 dans les rues de Lille et de Lyon, près de 2 000 à Grenoble, 1 000 à Bordeaux et plus de 200 à Caen et à Argentan. Les pensionnés répondaient à un mot d'ordre lancé par 13 organisations (sans FO) pour réclamer la mise en place d'une véritable prestation autonomie gérée par la Sécu et défendre leur pouvoir d'achat. Le cortège parisien s'est ébranlé après un incident: une petite centaine de retraités Front national, regroupés au sein du Cercle national des préretraités et des retraités, a tenté de se joindre à la manifestation avant d'être rapidement refoulés par le service d'ordre de la CGT.

Les retraités CGT, CFDT, les anciens enseignants de la Fédération syndicale unitaire (FSU) s'ébranlaient à un train de sénateurs sur le boulevard Montparnasse. Quelques-uns profitent même des bancs pour s'offrir un petite pause au soleil et regarder passer les autres, «les plus jeunes», rigole un cycliste catégorie vétérans, recouvert d'autocollants CGT. Andrée, dignement chapeautée, ancienne du Crédit industriel et commercial (CIC), a attendu d'approcher les 80 ans pour participer à sa première «ma