La nouvelle est tombée sur la chaîne CNBC à 14 heures (heure de New
York). Selon David Faber, reporter de la chaîne, British Telecom envisage d'acheter MCI, le deuxième opérateur de télécommunications des Etats-Unis, derrière l'indécrochable AT&T. Et d'annoncer le coût de l'opération: 22 milliards de dollars(110 milliards de francs). Aussitôt les ordres d'achats affluent sur le Nasdaq, réseau de cotation électronique. En une demi-heure, et avant que la cotation ne soit interrompue, le titre MCI passe de 25 à plus de 30 dollars. Quinze millions d'actions sont échangées, portant le gain potentiel des spéculateurs attentifs à 75 millions de francs. Dans le même temps, le titre BTperdait 50 cents.
Une fois le calme revenu, les deux groupes confirmaient qu'ils «étudient une fusion stratégique», qu'ils espéraient faire une annonce officielle avant la réouverture de la bourse de Londres lundi matin. Néanmoins, il «n'existe aucune assurance» qu'un accord sera conclu ou que la transaction sera consommée, ont-ils précisé à l'attention des boursiers trop pressés.
BT et MCI sont de vieille connaissances. Le britannique détient déjà une participation de 20% dans MCI, acquise pour 4,3 milliards de dollars en septembre 1994. Ils sont aussi associés au sein d'une société commune baptisée Concert, qui fournit des services avancés de télécommunications aux multinationales et dont BT possède les trois quarts.
La fusion envisagée donnerait naissance à un mastodonte des télécoms: BT a réalisé en 199