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Alcatel CIT va fermer deux sites d'ici fin 1998La décision de la direction de supprimer 1 636 postes augure d'un plan social l'an prochain.

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publié le 6 novembre 1996 à 1h59

Précision

L'article sur le plan social chez Alcatel CIT paru le 6 novembre était titré «Alcatel CIT va fermer deux sites d'ici fin 1998».

Par sites, nous entendions «unités de production» qui vont effectivement disparaître à Lannion et Ormes. Les autres services, notamment de recherche, resteront sur place.

Environ 150 salariés d'Alcatel CIT ont interrompu hier le comité central d'entreprise «économique» d'Alcatel CIT à Paris. La direction devait annoncer une réduction des effectifs (9 400 postes en septembre 1996) de 1 636 postes d'ici à la fin de 1998. Ce qui risque d'aboutir à un nouveau plan social début 1997. Les prévisions ont d'autant plus de mal à passer que le plan comporte la fermeture de deux sites industriels, celui d'Ormes dans le Loiret, fin 1997, d'où venaient les perturbateurs d'hier, et surtout celui de Lannion (Côtes-d'Armor), fin 1998. En dépit d'un chiffre d'affaires à la hausse (12,3 milliards de francs en 1998 contre 10,9 milliards en 1996), la direction justifie ces suppressions par la hausse des exportations, moins rentables (qui constitueront la moitié des ventes dès 1997), et l'accélération donnée aux activités mobiles (50% de hausse prévue en deux ans) mais encore déficitaires. Alcatel CIT prévoit 500 millions de francs de pertes cette année. Déjà en 1996, un plan social portant sur 538 postes avait condamné deux sites, Cherbourg (Manche) et Villarceaux (Yvelines).

Ce futur plan social sera le premier en France de l'ère Tchuruk, nouveau président d'A