La France a marqué d'une pierre importante, hier, l'investissement
étranger en Chine: EDF et le groupe franco-britannique GEC-Alsthom ont remporté le premier projet de concession à capitaux entièrement étrangers.
L'accord de BOT («build, operate, transfer») équivalent de la formule de «concession» utilisée en France pour les autoroutes concerne le projet de Laibin B visant la fourniture en électricité de la province du Guangxi, située au sud de la Chine, près de la frontière du Viêt-nam.
Centrale au charbon. Aux termes de cet accord, EDF et GEC vont financer, construire et exploiter pendant quinze ans (à partir de la mise en service prévue en 1999) une centrale au charbon de 2 X 350 mégawatts. Au bout de cette période, la centrale sera transférée au gouvernement de la région du Guangxi, signataire de l'accord. Le montant de l'investissement dépasse trois milliards de francs. EDF et GEC détiendront respectivement 60% et 40% du capital (750 millions de francs) de la société créée pour ce projet.
«Laibin B est un projet pionnier aux yeux de la communauté financière et juridique internationale travaillant en Chine. C'est un laboratoire pour les projets privés qui vont se développer dans ce pays», se réjouit Jack Cizain, directeur international d'EDF. Ce projet expérimental teste, en effet, un type de solution face à la problématique de l'investissement étranger en Chine. Il propose de répondre à la fois à la volonté du gouvernement chinois de contrôler l'investissement, tout en