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Libération
Interview

Barre, porte-drapeau de la Lyonnaise de banqueLe maire de Lyon explique comment il a pesé sur la décision du gouvernement.

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publié le 15 novembre 1996 à 1h30

Raymond Barre avait pris la tête de la fronde des élux locaux, en

compagnie de André Rossinot, député-maire de Nancy. En tant que maire de Lyon, il défendait l'autonomie de la Lyonnaise de Banque, l'une des onze banques régionales du réseau CIC, menacée par la privatisation. La stature de l'ancien Premier ministre est pour beaucoup dans le revirement du gouvernement Juppé. Il s'en explique.

Comment appréciez-vous l'interruption de la privatisation du CIC?

La décision prise me paraît bonne. Sans remettre en cause la privatisation du CIC, elle permet de rechercher des formules mieux appropriées à l'objectif que nous avons: maintenir dans nos départements et dans nos villes des centres de décision financiers, actifs, dynamiques et tournés vers les besoins de la région. Comment avez-vous réussi à infléchir le processus?

Dès juillet, j'avais écrit au président de la République, à M. Juppé et à M. Arthuis pour insister sur le fait que la privatisation du CIC ne devait pas mettre en péril l'existence des banques régionales. Depuis, j'ai eu l'occasion, à diverses reprises, d'évoquer cette question. Lors de la visite d'Alain Juppé à Lyon, nous en avons parlé avec des chefs d'entreprise. J'ai insisté sur le fait que l'indépendance de nos banques régionales devait être sauvegardée. Enfin, il y a huit jours, je me suis associé à André Rossinot. Ensemble, nous avons demandé une audience au Premier ministre. Vous souhaitiez préserver l'autonomie de La Lyonnaise de banque.

La Lyonnaise de Ban