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Libération

La justice revient à Lagardère Déjà mis en examen, le patron de Matra Hachette fait l'objet d'une nouvelle instruction.

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publié le 22 novembre 1996 à 1h08

D'une plainte, l'autre. Alors que la commission de privatisation

étudie le projet de reprise de Thomson SA par le tandem Lagardère-Daewoo et que la commission de Bruxelles s'apprête à statuer sur la recapitalisation de 11 milliards du groupe en cours de privatisation, la juge d'instruction parisien Eva Joly décide de donner suite à la plainte déposée en décembre 1995 par un actionnaire minoritaire contre Jean-Luc Lagardère et contre X pour «abus de biens sociaux, escroquerie, faux, usage de faux», révèlent Les Echos. Une plainte qui intervient moins d'un mois après la mise en mise en examen de Jean-Luc Lagardère par le juge Dando (28 octobre) pour abus de biens sociaux, suite à la contestation par un autre actionnaire minoritaire (Alain Géniteau) des modes de rémunération de l'état-major du groupe Lagardère.

Cette fois, le plaignant, Jean-Pierre Malen (un comptable, par ailleurs conseiller municipal Front national à Villejuif en banlieue parisienne) dénonce les conditions de la fusion Matra-Hachette en 1992. Il accuse Matra d'avoir dissimulé en novembre 1992 un contrat de 12 milliards de francs portant sur la vente de missiles à Taiwan, ce qui aurait faussé l'évaluation financière de Matra au détriment de ses actionnaires minoritaires, peu avant sa fusion avec Hachette. En février 1996, la plainte de Malen avait donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire, confiée en mars à la juge d'instruction Eva Joly. Très rapidement, le parquet a estimé qu'il existe une imposs