Menu
Libération

Thomson,le feuilleton d'une repriseL'affaire Thomson tourne au complot Chirac aurait été «intoxiqué» au moment du choix.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 novembre 1996 à 0h54

Le président de la République a-t-il été victime d'une tentative de

manipulation dans l'affaire Thomson, hypothèse évoquée ce matin par le Canard enchaîné? L'hebdomadaire suggère que le président de la République, plutôt favorable au rachat du groupe par Alcatel, aurait changé d'avis au dernier moment à la suite d'une «intox», retenant finalement la candidature de Lagardère. Toute l'affaire tourne autour d'une note à en-tête du ministère des Affaires étrangères, transmise au Président. Son existence avait déjà été évoquée en octobre par le Télégramme de Brest. Selon cette note, GEC, allié britannique d'Alcatel, avait l'ambition, à la faveur de l'aquisition de Thomson, de s'emparer du fabriquant français de centrales nucléaires Framatome (qui pourrrait être absorbée par la filiale commune de GEC et d'Alcatel: GEC-Alsthom). La note retranscrit une prétendue conversation dans un restaurant français entre l'ancien patron de GEC, Lord Weinstock, et son successeur, George Simpson. Lord Weinstock a démenti avoir jamais eu cette conversation, qualifiant le document de «tissu de mensonges». Reste que cette histoire soulève bon nombre de questions. Premièrement, la note a-t-elle joué un rôle déterminant dans la décision prise de confier Thomson à Lagardère-Daewoo plutôt qu'à Alcatel? Pour Lord Weinstock, qui a accordé un entretien aux Echos sur le sujet, il ne fait aucun doute que la note «a été très dommageable à Alcatel». Deuxièmement, si elle s'avère être effectivement un «tissu