Le cartable plus cher à la rentrée prochaine? Le sac à main à prix
d'or? La Commission européenne pourrait décider, dès aujourd'hui, de relever les prix de ces articles en imposant une taxe européenne de 26%, dès lors qu'ils proviennent... de Chine. Trois à quatre fois moins chers que les autres, le sac made in China, à dos, à main ou de voyage, se vend très bien, au grand dam des producteurs européens. Devant l'avalanche des importations bon marché enregistrées ces dernières années, le Cedim (Comité européen des industries de la maroquinerie) a donc déposé une plainte à Bruxelles, accusant les Chinois de faire du dumping, c'est-à-dire de vendre leurs produits en dessous de leur prix de revient. «En l'espace de cinq ans, la part des importations chinoises, pour les produits concernés, est passée de 10 à 50%. Nous sommes littéralement envahis et les petits producteurs européens sont pris dans un véritable maelström destructeur d'emplois», dénonce Patrice Combarieux, délégué général de la Fédération française de la maroquinerie, membre du Cedim. «Au passage à la douane, les prix des sacs chinois sont inférieurs à celui des matériaux utilisés!», ajoute-t-il. Les importateurs prennent fort mal la chose et ont constitué une association, «les Créateurs de maroquinerie, bagages et articles de voyage», 150 adhérents revendiqués, pour combattre le projet de taxe qu'ils jugent «inefficace, injuste et dangereuse». «Cela ne servira à rien. Pas même à recréer des emplois qui ont de tout