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Libération

Daewoo en colèreLes réactions, de Séoul à Londres.

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publié le 6 décembre 1996 à 3h26

Le report de la privatisation de Thomson ­ et la désignation de

Daewoo dans le rôle du fauteur de trouble ­ est vécu comme un outrage dans les milieux d'affaires asiatiques, et plus encore en Corée du Sud bien sûr. Certains analystes de Séoul parlaient hier de «décision raciste». Jouant la carte de la diplomatie excédée, le gouvernement sud-coréen a demandé une «explication compréhensible» à Paris. A la faveur d'une requête transmise par l'ambassade de Corée du Sud à Paris, Séoul «aimerait savoir si la commission de privatisation a fondé son avis sur des données économiques ou sous la pression de l'opinion publique». Par ailleurs, le président de Daewoo Electronics, Soon Hoon Bae, voudrait lui aussi connaître les «vraies raisons» qui ont conduit le gouvernement à ce revirement. «Il y a eu un manque de compréhension», explique-t-il et «nous étudierons de près et vérifierons tout nouvel élément de la situation» (...). «Les informations à notre disposition pour l'instant ne nous permettent pas encore de connaître la position du gouvernement français».

La City critique. L'affaire fait aussi les gros titres de la presse économique anglo-saxonne. Pour le Financial Times, «la procédure de privatisation était mal conçue dès le départ (...). Il fallait allier Thomson-CSF à un groupe d'électronique de défense comme Gec-Marconi, tandis qu'un groupe asiatique d'électronique de loisirs aurait été le meilleur partenaire pour Thomson Multimédia. La manière la plus évidente pour arriver à ce