C'est officiel, l'Europe, France en tête, va enfin décoller avec la
Russie. Sur des bases véritablement commerciales s'entend. Afin de s'attaquer au marché mondial de l'espace privé essentiellement celui des satellites de télécom. En utilisant, au profit des deux parties, les fantastiques capacités du système spatial russe. «Nous fêtons le premier contrat de trois lancements fermes de 12 satellites de télécommunications Globalstar», a annoncé hier à Paris François Calaque, Pdg de Starsem. Ajoutant, avec un vrai plaisir dans la voix, que le contrat «comprend également 8 options de lancement». Les tirs depuis la base de Baïkonour, n'auront pas lieu avant le dernier trimestre de 1998, mais le décollage des esprits a bel et bien lieu aujourd'hui. Car la très jeune société Starsem, en signant si vite les contrats Globalstar avec l'américain Space Systems/Loral, semble sur une rampe de lancement prometteuse. Elle a été créée en grande pompe l'été dernier, sous les auspices de quatre bonnes fées, Arianespace et Aérospatiale côté européen (et français), l'agence spatiale RKA et TsSKB-Progress (1) côté russe. Et met sur le marché mondial le lanceur vedette par excellence: la fusée Soyouz.
«Elle a été lancée plus de 1 500 fois avec succès», rappelle Jean-Charles Vincent, directeur de l'exploitation commerciale chez Starsem. S'il ne va pas jusqu'à livrer le montant des contrats, il assure que la fusée en question n'est certainement pas bradée. «Nos prix ne sont pas cassés», assure