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Thomson: l'aile ou la cuisse?L'armement et le multimédia seront sûrement vendus séparément.

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publié le 6 décembre 1996 à 3h26

On efface tout et on recommence. Depuis hier, une armée de

conseillers techniques planche dans les ministères pour tenter de remettre la privatisation du groupe Thomson sur les rails. La procédure, suspendue suite à l'avis défavorable de la Commission de privatisation, doit être menée à bien «avant le printemps», ainsi que l'a indiqué hier matin le ministre de l'Economie et des Finances, Jean Arthuis. Celui-ci a aussi réaffirmé la nécessité d'une procédure de gré à gré, en raison de l'activité d'industrie de défense de Thomson d'une part, mais aussi de la nécessaire recapitalisation du groupe. Mais pour le reste, c'est le grand blanc.

Recapitalisation assurée.Matignon a été pris à contre-pied par le «niet» de la Commission de privatisation. Jacques Chirac, qui s'est personnellement impliqué dans le dossier, ne sera de retour de Ouagadougou qu'à la fin de la semaine. La nature de la nouvelle procédure ne peut donc être dévoilée avant le début de la semaine prochaine. Hier, le ministre délégué au Budget, Alain Lamassoure, a simplement annoncé que l'Etat consacrerait 14 milliards de francs pour la recapitalisation de Thomson et pour racheter les titres du Crédit Lyonnais portés par le groupe électronique.

Au retour d'Afrique, de deux choses l'une. Ou bien le gouvernement persiste à vouloir vendre Thomson en bloc, branche militaire (Thomson-CSF) et grand public (Thomson Multimédia, alias TMM) réunies. Ou bien il cède séparément les deux entités. «Rien n'est exclu», affirme Jean Ar