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Libération

Boeing-McDonnell, le ciel est à euxLa fusion des deux constructeurs américains laisse Airbus loin derrière.

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publié le 16 décembre 1996 à 2h59

Maintenant ils seront deux. La bataille qui, depuis des années,

oppose les américains Boeing et Mc Donnell Douglas au constructeur européen Airbus sera désormais un face-à-face: le numéro trois du secteur ­ et numéro deux américain ­, Mc Donnell Douglas, sera finalement absorbé par Boeing. Au terme de cette fusion ­ évaluée à 13,3 milliards de dollars (67 milliards de francs) ­ les deux entreprises donneront naissance à un géant de l'industrie mondiale. Un colosse qui ­ sous le nom de Boeing ­ devrait réaliser l'an prochain un chiffre d'affaires de 48 milliards de dollars (250 milliards de francs). Cette fusion doit encore être approuvée par les autorités antitrust américaines, ce qui prendra au moins six mois et pourrait ouvrir la porte à quelques rebondissements. Contrairement à ce qu'ont affirmé leurs responsables hier, les deux entreprises étaient en effet en compétition sur un certain nombre de marchés clés. La mise en commun de leurs forces se traduira aussi par un partage des cartes dans l'industrie de la défense: en absorbant le numéro un mondial de l'aéronautique militaire et le second fournisseur du Pentagone, Boeing efface l'essentiel de ses faiblesses dans ce secteur. Boeing «sera le plus grand, le plus fort, le plus important et le plus admiré de tous les constructeurs aéronautiques du monde et, de loin, le premier exportateur américain», s'est félicité John McDonnell, le président de l'entreprise qui abandonnera son nom.

Le dossier a été bouclé en cinq jours, ap