«Pour négocier, il faut être deux. Or nous sommes toujours prêts à
exposer notre point de vue mais il y a toujours un blocage du côté de la direction.» Yves Herment, secrétaire CGT du comité d'entreprise, estime «inacceptables» les propositions émises, samedi, par la direction des transports en commun de l'agglomération rouennaise (TCAR). Aussi 60% des salariés entament-ils aujourd'hui leur quatorzième jour de conflit.
Les conducteurs d'autobus et de métro ont lancé la grève le 27 novembre, alors que se déroulait à Rouen le congrès de l'Union des transports publics (UTP). Leurs revendications: la réduction du temps de travail de 38 à 34 heures et la retraite à 55 ans. Samedi, un espoir de négociations avait pourtant réuni autour d'une table la direction des TCAR et le syndicat. Mais les propositions de la direction, qui accepterait le principe d'une réduction du temps de travail à 34,12 heures, ont été rejetées par la CGT: «On veut imposer une rémunération basée sur 36 heures, la différence étant compensée sous forme de prime en fin d'année attribuée selon des critères qui ne nous ont pas été exposés. Ça équivaut à signer un chèque en blanc.» Par ailleurs, les propositions techniques d'une diminution des temps de pause des chauffeurs et de la création d'un «nombre de jours de repos flottants» sont considérées par le syndicat comme une recherche de gains de productivité entraînant la dégradation des conditions de travail.
Yves Herment regrette également que «tout le monde soit