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Les traminots en grève mineureLe mouvement lancé hier pour la retraite à 55 ans a été peu suivi.

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publié le 18 décembre 1996 à 2h53

La grève dans les transports publics de province, lancée hier pour

une durée de 24 heures par la CGT dans le but d'obtenir la retraite à 55 ans et la semaine de 35 heures, a été peu suivie. Démarré sur les chapeaux de roue dans la matinée à Toulouse, le mouvement s'est éteint quelques heures plus tard. Environ 80 bus sur 250 étaient sortis des dépôts pour desservir la ville et les 52 communes de la périphérie, puis tout est redevenu normal, l'intersyndicale CGT-CFDT-FO n'ayant appelé qu'à un débrayage de trois heures et demie. Fer de lance de la revendication, les chauffeurs de Toulouse avaient fait grève huit jours au début du mois pour la réduction du temps de travail à 35 heures hebdomadaires (qu'ils ont obtenue) et la retraite à 55 ans (qui reste soumise à un accord national). A Rouen, où la grève dure depuis quinze jours, la situation est toujours bloquée malgré des négociations ardues avec le médiateur (lire ci-dessous). Ailleurs, les transports publics urbains ont connu des perturbations variées. Ainsi, à Strasbourg, le mouvement n'a duré que 59 minutes ­ au-delà d'une heure, la journée entière est retenue sur la feuille de paie. A Nîmes, où depuis le début du mois les chauffeurs organisent des grèves sporadiques en début et en fin de journée,pour demander de meilleures conditions de travail et de sécurité, le mouvement national n'a pas suscité un arrêt de travail plus important. A Dunkerque, la grève a également servi à relayer des revendications locales sur la sécur