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Libération
Interview

«Distinguer la formation de l'emploi des jeunes» Les critiques du président de l'Unef-ID.

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publié le 20 décembre 1996 à 2h43

En 1993, l'Unef-ID avait été à la pointe du conflit contre le

contrat d'insertion professionnelle (CIP) imaginé par le gouvernement Balladur. Trois ans plus tard, Pouria Amirshahi, actuel président du syndicat majoritaire chez les étudiants (40% des voix environ), réagit fraîchement aux propositions de Didier Pineau-Valencienne, président de la commission sociale du CNPF. Le ministre de l'Education nationale, François Bayrou, a exposé lundi aux syndicats étudiants ces propositions, dans le cadre du groupe de travail «pédagogie» chargé de mettre en oeuvre la réforme de l'Université.

Que pensez-vous de la proposition du CNPF, évoquée récemment par le président de la République, d'offrir aux jeunes des stages de longue durée?

Sur le fond, nous estimons que les stages sont indispensables: nous avons d'ailleurs rédigé une charte sur le sujet, qui n'a jamais trouvé d'écho. Nous réclamons des stages pour tous les étudiants et toutes les formations de l'Université. Mais évidemment, ils ne doivent pas être une façon pour les employeurs de trouver une main d'oeuvre à bon compte. Ceux dont vous parlez nous inquiètent. Il ne s'agit pour l'instant que d'une initiative unilatérale du CNPF qui n'a fait l'objet d'aucune discussion entre les acteurs de l'Université. Si c'est une façon pour le CNPF d'avoir l'air plus «sexe», nous le disons tout de suite, c'est non. Si c'est pour prendre en compte les vraies préoccupations des étudiants, nous sommes ouverts à la discussion.

En l'occurrence, nous