Fin février ou le 15 mars au plus tard, Moulinex bénéficiera d'une
augmentation de capital de 500 millions de francs souscrite par ses actionnaires, et notamment par le premier d'entre eux, le groupe Euris. Le prix et les modalités seront arrêtés en début d'année. Cette mesure, attendue, a été adoptée hier matin par le conseil de surveillance et annoncée dans la soirée par Pierre Blayau lors de la présentation des résultats semestriels de l'entreprise. Le président du directoire a jugé cette augmentation d'un «niveau satisfaisant». Puis il s'est attardé sur le volet social de son plan de redressement annoncé le 18 juin (2 600 suppressions d'emploi, dont 2 100 en France, avec fermeture de 2 des 11 usines françaises). Jeudi, lors du dernier comité central d'entreprise (CCE) consultatif, tous les syndicats ont rejeté le plan (15 voix) à l'exception des 3 voix des représentants de la CGC, qui ont voté pour. Le CCE a également repoussé les mesures d'accompagnement social, mais 12 élus se sont abstenus. «Le processus de consultation est terminé. Il s'est déroulé dans un esprit de dialogue de la part de la direction», a souligné hier Pierre Blayau. Les discussions sur la réduction du temps de travail (RTT) devraient néanmoins reprendre le 8 janvier, tout devant être bouclé le 20 pour la direction. «Les probabilités d'un accord sur la RTT ne sont pas du tout négligeables», affirme le patron de Moulinex. Sur les 2 100 suppressions d'emploi en France, 750 postes pourraient être sauvés