Le Père Noël est passé à Bercy en apportant dans sa hotte un nouvel
excédent record du commerce extérieur français. En octobre, il atteint 16,9 milliards de francs en données corrigées des variations saisonnières un record historique contre 9,69 milliards en septembre. La vente de 8 Airbus en octobre contre 6 seulement le mois précédent ainsi qu'un boom des exportations industrielles expliquent le record. Sur les dix premiers mois de l'année, l'excédent cumulé dépasse déjà les 100 milliards à 103,01 milliards de francs, quasiment le niveau record de l'ensemble de l'année 1995, à 104,5 milliards. Sur les dix premiers mois de l'an dernier, l'excédent n'était que de 79,2 milliards.
Yves Galland, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, n'a pas manqué de pousser un cocorico retentissant. Et de prévoir un record annuel de 120 milliards en1996. La lecture d'un excédent du commerce extérieur ne tient pourtant pas du conte de fées économique: elle est remplie de chapitres inquiétants, voire horribles.
- Un excédent est un solde entre importations et exportations. Le solde positif est une véritable embellie pour l'économie d'un pays quand les deux plateaux de la balance progressent ensemble. La hausse des exportations montre que l'activité redémarre et que le pays est compétitif. Mais la hausse des importations n'est pas pour autant une mauvaise nouvelle. Aucun pays n'étant autosuffisant, les importations de machines-outils et de pétrole sont simplement le signe que le mot