«Mieux vaut tard que jamais», a lâché lundi soir Catherine Trautmann
à l'annonce du lancement des études pour la réalisation de la première phase des travaux du TGV-Est. Il faut dire que, depuis plusieurs années, le maire socialiste de Strasbourg a déployé une énergie peu commune pour défendre avec les très nombreux élus de la région souvent de droite le projet de train à grande vitesse qui devrait mettre Paris à deux heures et demie de Strasbourg. Après de multiples rebondissements et un lobbying intensif des élus alsaciens et lorrains, le ministre des Transports Bernard Pons et sa secrétaire d'Etat Anne-Marie Idrac ont annoncé qu'ils allaient lancer les études d'avant-projet du TGV-Est. Les études et les acquisitions foncières porteront sur l'ensemble du tracé de 406 kilomètres, mais les travaux ne commenceront qu'en 1998. Et seulement sur un premier tronçon de 270 kilomètres entre Vaires en Seine-et-Marne et Vandières en Meurthe-et-Moselle. Cette décision essentiellement politique soulage les élus de la région, même s'ils restent méfiants. D'une part, il ne s'agit là que «de la réalisation des études» et du lancement des travaux sur la moitié du tracé. Ensuite, le financement de l'affaire ne semble toujours pas bouclé. Au prix de 27 milliards les 406 kilomètres, soit 17 milliards pour le premier tronçon, on peut imaginer aisément que la SNCF et l'Etat français n'aient pas encore ficelé leur budget. Selon les pouvoirs publics, la nouvelle ligne sera financée presque ent