New York
de notre correspondant piderman en faillite!» Dans la Metropolis où les super héros des comics américains s'étripent au sommet des gratte-ciel depuis les années 30, la nouvelle justifierait une édition spéciale du Daily Bugle: Marvel Entertainments la maison de l'homme araignée, de Captain America, des X-Men et de l'Incroyable Hulk s'est placée vendredi sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine des faillites. Le montant total du passif est évalué à environ 1,4 milliard de dollars. Mais à la différence de l'annonce, en 1992, de la mort de Superman un formidable coup de marketing ce sont, cette fois ,sur les pages financières qu'il faut se précipiter. L'histoire bien réelle se passe à Wall Street dans le New York de la fin des années 90. Elle oppose deux raiders mutants qu'un voyage dans le temps aurait catapultés tout droit de la précédente décennie. D'un côté Ron Perelman, l'un des grands dealmakers de Wall Street, aujourd'hui propriétaire d'un empire diversifié, constitué à coup de raids boursiers. Il est évalué entre 5 et 9 milliards de dollars et composé entre autres des cosmétiques Revlon, des jouets de Toy Biz, des cigares de Consolidated Cigar... et des super héros de Marvel Entertainments. En face, le raider mythique Carl Icahn, l'homme qui avait pris, entre autres, le contrôle de la compagnie aérienne TWA à l'issue d'une empoignade de légende. Le premier contrôle environ 80% du capital de Marvel. Le second est assis sur une bonne