Menu
Libération

Airbus: du mou dans la mue

Article réservé aux abonnés
publié le 4 janvier 1997 à 16h29

La transformation en société privée traîne.

Les quatre partenaires du Groupement d'intérêt économique (GIE) Airbus industrie, réunis vendredi à Paris en conseil de surveillance, sont tombés d'accord... pour «signer dans les prochains jours un protocole d'accord» sur la restructuration du groupement aéronautique européen. La laborieuse transformation du GIE en société anonyme de droit privé est en gestation depuis plus de six mois. Le conseil de surveillance du 13 décembre n'avait pas permis d'avancer. «Des progrès ont été enregistrés», se bornait à commenter vendredi le porte-parole d'Airbus à Toulouse, tandis que le ministre de l'Industrie, Franck Borotra, favorable au projet, minimisait l'avancée. «Il est impossible d'aboutir rapidement sur une répartition du capital et une définition du périmètre de la société, les restructurations franco-françaises dans l'aéronautique n'étant pas complètement finalisées», confiait-on vendredi au ministère. Le rapprochement entre Dassault et l'Aérospatiale, pôle français d'Airbus, n'est pas totalement bouclé.

Le changement de statut du constructeur européen répond pourtant à plusieurs impératifs, capitalistiques, sociaux, industriels. Avec le tiers du marché mondial, face au géant américain Boeing, renforcé récemment par son compatriote McDonnell Douglas, Airbus souffre d'un statut adopté à sa création en 1970. Les quatre partenaires ­ le français Aérospatiale (37,9% du GIE), l'allemand Dasa (37,9%), l'anglais British Aerospace (20%) et l'e