Pierre Mauroy, maire de Lille, s'est sans doute réjoui à la lecture
du sondage BVA effectué en décembre à la demande du comité de candidature aux Jeux olympiques de sa ville. L'enquête révèle que 70% des Français savent que Lille est candidat pour les Jeux de 2004 et que 78% d'entre eux soutiennent cette candidature. Pierre Mauroy se déclarait favorablement surpris par cette soudaine notoriété, lui qui, en parfait lobbyiste, parcourt la France et le monde pour convaincre de la pertinence de ce choix. Dans les milieux économiques, le regain d'intérêt pour la capitale des Flandres est chaque jour plus évident. «On ne va bouder notre plaisir, Lille apparaît enfin positivement sur la carte de France», commente un collaborateur du maire. La chambre de commerce et les responsables économiques ne s'y sont pas trompés. La candidature de Lille leur offre un tapis rouge à glisser sous les pieds d'investisseurs étrangers et d'entreprises en voie de délocalisation. Martine Aubry, première adjointe chargée du développement économique, enchaîne les rendez-vous avec chefs d'entreprise et hommes d'affaires qu'elle tente de convaincre de venir s'installer à Lille. Et ceci avec quelque succès, notamment quand il s'agit d'amener l'Institut national de la propriété industrielle à Lille. Ou d'empêcher la fermeture d'entreprises à capitaux étrangers, comme l'imprimerie Quebecor et le fabricant de batteries CEAc. «L'effet JO» se ressent sur le lifting entrepris par Lille il y a une dizaine d'anné