San Francisco envoyé spécial
Les applaudissements nourris furent réservés à Steve Jobs: revenu chez Apple officiellement comme «consultant» depuis le rachat de son entreprise Next par l'inventeur de l'ordinateur à la pomme , il s'est installé aux côtés du patron, Gilbert Amelio, dans un nouveau fauteuil. Son siège est défini comme un strapontin mais ressemble à beaucoup plus: celui d'un ancien roi qui fait étrangement figure de dauphin. Et c'est clairement ainsi que son retour a été compris par les milliers de fans du Macintosh et les auteurs de logiciels rassemblés à San Francisco pour l'édition 1997 de «MacWorld» la grande convention annuelle du Mac. Le rôle de Steve Jobs chez Apple est encore vaguement défini et l'intéressé est prudent et peu disert. Mais, significativement, Gilbert Amelio s'abrite désormais derrière lui pour chaque décision: un an après avoir pris les commandes, le patron d'Apple a fait de Jobs son gourou. «Nous nous parlons tous les jours, je lui demande conseil, il participe à nos choix», affirme-t-il.
Il y a un an, pour tenter de cerner le personnage, les analystes en étaient réduits à analyser le code vestimentaire du nouveau PDG. Aujourd'hui, Gilbert Amelio a abandonné la cravate et adopté la chemise sans col de Steve Jobs. Mais il affirme pourtant tenir le cap fixé l'an dernier: un plan de bataille sur trois ans qui, souligne-t-il, avait prévu une première année difficile. Ce plan la reconquête à l'horizon 1998 avait pourtant été accueilli a