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Libération

SNCF: l'Etat paie pour voir sa réforme

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publié le 9 janvier 1997 à 16h18

L'idée était dans l'air depuis quelques semaines: rajouter quelques

milliards de plus pour faire passer la réforme de la SNCF, en panne depuis le mois de novembre 1996. Hier, 9,2 milliards supplémentaires sont bien tombés, officiellement, dans l'escarcelle du «RFN», le Réseau ferré national, futur propriétaire des 32 000 kilomètres de voies ferrées. Le Sénat à l'oeuvre. A l'origine du projet, concocté par le gouvernement comme une «solution à la française» au lendemain du conflit de novembre-décembre 1995 et adopté par une loi en Conseil des ministres le 16 octobre, le RFN devait reprendre 125 milliards de dettes liés aux frais d'infrastructures sur un total de 208 milliards supporté par la SNCF. Ainsi déchargée d'une partie de son fardeau, l'entreprise ferroviaire pourrait se concentrer sur son redressement. Tel était l'esprit de la loi mijotée en remplacement de la formule des contrats de plan jugée trop contraignante. Mais l'hostilité de plusieurs syndicats et la crainte de se retrouver avec un nouveau conflit sur les bras ont poussé le gouvernement à accepter un report de la réforme, censée entrée en application au 1er janvier. On en était là. Hier, la réforme a repris du poil de la bête. Elle devrait être examinée par la commission économique du Sénat le 15 janvier avant d'être débattue quelques jours plus tard, probablement les 20 et 21 janvier.

Le montant de la dette reprise à la SNCF passe donc maintenant à 134,2 milliards. Ne restera plus «que» 73,8 milliards . L'apô