L'aménagement du temps de travail sera au centre des débats cette
semaine chez EDF-GDF. Le groupe public, qui emploie 142 000 personnes, voudrait conclure un accord-express à ce sujet, dans le but d'améliorer sa compétitivité et d'instaurer des horaires flexibles en échange de l'embauche de jeunes. Jeudi et vendredi, Edmond Alphandéry et Pierre Gadonneix, respectivement présidents d'EDF et de GDF, ont commencé par exposer leurs idées aux syndicats au cours de rencontres bilatérales, histoire de tâter le terrain avant de s'engager à fond dans des négociations prévues dans les jours qui viennent. Ces «pistes innovatrices», dixit la direction, prennent place dans un contexte tourmenté pour le groupe. D'ici la fin du mois, le contrat de plan 1997-2000 doit être bouclé pour être signé en février; les syndicats redoutent de fortes suppressions d'emplois (14 500 selon les estimations de la CFDT, 20 000 pour la CGT) et les négociations sociales engagées depuis mai sur la convention collective sont en berne. En résumé, le climat social est délétère. C'est pourtant le moment choisi par le couple Alphandéry-Gadonneix pour lancer leur fusée organisation du temps de travail. «Si nous ne trouvons pas des choses fortes en matière d'aménagement du temps de travail, nous poursuivrons la baisse des effectifs», souligne Jean-Louis Mathias, directeur du personnel et des relations sociales du groupe. Depuis dix ans, EDF et GDF perdent chaque année un bon millier d'emplois.
Selon les syndicats, plu