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Libération

Un plan de vol plutôt flou pour AirbusL'accord sur l'évolution du consortium en société privée laisse des questions en suspens.

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publié le 14 janvier 1997 à 16h00

Après deux tentatives ratées (les 13 décembre et 3 janvier), les

quatre partenaires d'Airbus ont signé hier un protocole d'accord pour transformer le consortium européen en société privée à responsabilité limitée d'ici 1999. Cet accord de principe fera l'objet d'une confirmation le 21 janvier à l'occasion du conseil de surveillance d'Airbus. Concrètement, cette modification juridique va transformer l'existence du consortium: jusqu'à présent, ce groupement d'intérêt économique (GIE) ne fonctionne que comme une entité commerciale. Ce qui signifie que, pour toute décision, les quatre partenaires du groupe, l'Aérospatiale pour la France (37,9%), DASA pour l'Allemagne (37,9%), British Aerospace pour la Grande-Bretagne (20%) et CASA pour l'Espagne (4,2%), devaient au préalable se retourner vers leurs gouvernements et leurs autorités de tutelle. En devenant une société privée commune avec une structure de direction unique, Airbus sera désormais libre de signer des contrats avec ses fournisseurs, de lever de l'argent sur les marchés financiers ou encore de sceller des accords de coopération. Actuellement, le consortium assume les fonctions de marketing, de ventes et de services après-vente auxquelles devraient s'ajouter bientôt celles d'ingénierie, de tests, de production, de «procurement» (activités de sous-traitance) et de services aux clients. Mais, pour en arriver à cet accord de principe ­ qui s'apparente davantage à un minimum acceptable par tous qu'à une plate-forme large et