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Libération

Réforme de la SNCF: la CGT joue à ni oui, ni nonSud-Rail ira seul à la grève mardi. La CFDT se réserve pour le 31 janvier.

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publié le 17 janvier 1997 à 15h49

Les cheminots ne feront pas grève le 21 janvier, au moment où la

réforme de la SNCF sera examinée par le Sénat. Seul, le syndicat SUD-Rail, qui n'est pas reconnu représentatif au niveau national, appelle à cesser le travail ce jour-là. Pas les autres. Bizarre, bizarre... Cette réforme, la plus importante depuis la création de la SNCF en 1937, entraîne la création d'une nouvelle société, le Réseau ferré national (RNF), futur propriétaire des infrastructures et porteur de 134,2 milliards de francs de dettes reprises à la SNCF. Or, si quatre organisations, la CFTC, FO, la FGAAC (agents de conduite autonomes), la FMC (maîtrise et cadres) et le SNCS (cadres supérieurs) se sont prononcés pour, la CFDT et la CGT restent très hostiles, sans pour autant déclencher de mouvement. Ces deux organisations ont pourtant prouvé leur capacité de réaction, à grands coups de manifestations s'il le faut. Pourquoi cette subite retenue? La CFDT, affaiblie par la création de SUD, ronge son frein (jusqu'au 31 janvier, date de son préavis de grève) pour une bonne raison: sans la CGT, qui représente 48,5% des voix chez les cheminots, la grève ne serait pas «rentable». Le rôle le plus ambigu revient donc à la CGT. Cette dernière s'en tient à son idée de référendum des cheminots. La pétition qu'elle fait circuler à ce sujet aurait déjà récolté 15 000 signatures en quelques jours. Mais le gouvernement ne veut pas en entendre parler. «Le débat est terminé, cela fait un an qu'il dure», soulignait hier le