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Libération

Les métallos lillois de FCB veulent rester groupésIls refusent la restructuration de leur entreprise.

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publié le 20 janvier 1997 à 15h43

Lille correspondance

C'est avec une détermination sans faille que les salariés de Fives-Cail Babcock entament aujourd'hui leur sixième jour d'occupation de l'entreprise lilloise. Toutes les amorces de discussion avec la direction ont échoué. Seul Jean-Pierre Capron, le PDG de la compagnie de Fives Lille, dont dépend FCB, pourra peut-être débloquer la situation à son retour du Moyen-Orient. FCB, fleuron de l'industrie française, est spécialisé dans la conception de matériel industriel pour les cimenteries, les sucreries, les entreprises d'aluminium et les tunneliers. L'entreprise s'est aussi forgé depuis 1812 une solide réputation dans les grands ouvrages d'art. A son actif, on recense la gare d'Orsay, le pont Alexandre-III à Paris, une partie du tunnel sous la Manche, les métros de Lille et de Lisbonne" Face à ces succès industriels, le choc du plan de restructuration annoncé par la direction en novembre a été d'autant plus important. Les oppositions se sont cristallisées sur le projet de filialisation d'une partie des activités de FCB et sur le plan de suppression de 150 postes. «C'est un plan social qui refuse d'en porter le nom. Il n'y a aucune logique industrielle dans ce plan; ce ne sont que des intérêts purement financiers», accuse un cadre.

Avant d'en venir à la méthode dure, les salariés se sont voulus conciliants pendant plusieurs semaines. Forts de l'unanimité des syndicats, ils ont proposé à la direction début janvier un document épais d'une trentaine de pages de co