Le Crédit foncier de France est toujours occupé, mais Jérôme
Meyssonnier a sans doute enfin dîné chez lui hier soir. «Libre de ses mouvements», comme l'a annoncé hier en début d'après-midi l'intersyndicale du Crédit foncier. Après six jours de «séquestration», le gouverneur est aussitôt sorti de son bureau, dans une bousculade de caméras, accompagné des membres de son comité exécutif, retenus avec lui. Puis, très calme, il descend lire un communiqué aux salariés réunis dans la salle des colonnes: «J'ai souligné lundi que la séquestration des dirigeants devait cesser. Elle est totalement anormale dans le milieu des entreprises. (...) Dans ce contexte, nous sommes en mesure de donner au conciliateur tous les moyens de réexaminer l'ensemble du dossier et d'étudier une solution pour l'avenir. L'intersyndicale sera pleinement associée, en transparence totale, à ces travaux.» Il se félicite également du «souci de responsabilité des uns et des autres et de celui de chacun de préserver l'image de l'entreprise». La salle, surexcitée, crie: «Meyssonnier, avec nous! Meyssonnier, avec nous!» Puis entonne le «tube» du conflit en adaptant les paroles à la nouvelle donne: «Meyssonnier libéré (au lieu de séquestré, Ndlr), le Foncier doit lutter! Tous ensemble on va gagner!»
«ça suffit». Il s'en est fallu de peu quand même. En début de matinée, la libération de Jérôme Meyssonnier n'était pas acquise. Moment d'autant plus délicat que des lézardes semblaient apparaître au sein de l'intersyndic