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Libération

Canon-France en révolte Les salariés ont lancé une grève contre la rigueur prônée par la maison mère japonaise.

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publié le 24 janvier 1997 à 15h28

Depuis mercredi, le siège de Canon-France à Lyon est occupé, à la

suite d'un mouvement de grève déclenché mardi par la plupart des 92 salariés. A l'appel des syndicats CGT et CGC, majoritaires chez la filiale française du fabricant de photocopieurs japonais, les entrées ont été bloquées par les véhicules de la société. Pendant ce temps, des représentants du personnel négociaient à Paris sur un projet de 176 suppressions de postes. Depuis mardi, la grève a gagné, sous des formes diverses, les établissements de la région parisienne, de Bordeaux, Marseille, Lille et Strasbourg. CGT et CGC estiment avoir réussi à mobiliser «plus de 960 salariés sur 1 750» . Le projet de restructuration de Canon-France est sur la sellette depuis septembre. A partir de 1991, la saturation du marché, l'agressivité de la concurrence, un effondrement des marges ont touché de plein fouet le secteur de la bureautique. Appelé à la rescousse en mai 1995 à la tête de Canon-France, Kinya Uchida, un cadre historique de la maison-mère japonaise, prenait acte de «la non conformité des résultats de la filiale française avec les standards du groupe».

Selon Frédéric Rougier, directeur adjoint des ressources extérieures, «avec 200 millions de francs de déficit cumulé depuis trois ans, nous nous devions de réagir». Le 5 septembre, Uchida décide de «s'attaquer aux sureffectifs, de réviser rémunérations et régime de congés et de regrouper les implantations des six sites dispersés en région parisienne». Le 20 décemb