Pendant vingt-quatre heures, la plupart des villes de France Paris
excepté ont été privées de bus et de tramways, provoquant de nombreux embouteillages. La grève lancée par cinq syndicats pour obtenir la retraite à 55 ans (comme les routiers et les salariés de la RATP) et la semaine de 35 heures a été massivement suivie (3 conducteurs sur 4 dans la majorité des villes). Maire d'une ville très touchée, Bordeaux, le Premier ministre Alain Juppé a souhaité qu'un dialogue s'instaure entre salariés et employeurs des sociétés de transport. Les partenaires du secteur (UPT Union patronale des transports publics , d'un côté; CGT, FO, CFDT, CFTC, FNCR, de l'autre) doivent se retrouver mardi. Les syndicats sortent renforcés de la journée d'hier. FO et la CGT ont menacé de nouveaux appels à la grève si les «traminots n'obtiennent pas satisfaction». Pour sa part, Nicole Notat (CFDT) a proposé hier d'appliquer au secteur la loi Robien sur la réduction du temps de travail: «Si le gouvernement ne change pas d'avis dans les heures qui viennent sur cette question, que le président de la République ne vienne pas s'étonner que les conflits et l'affrontement dominent sur la négociation et le dialogue». Le 17 décembre, lors de la grève dans les transports urbains à l'appel de la CGT, l'UPT avait proposé un calendrier de négociations portant sur l'emploi, l'aménagement et la réduction du temps de travail, mais elle avait refusé de s'engager dans des négociations spécifiques sur la retraite