A l'exception de la CGT, tous les syndicats de Moulinex (CFDT, FO,
CFTC, CGC, Sydis) ont signé hier matin avec la direction l'accord sur le plan social et la réduction du temps de travail en négociation depuis de longues semaines. Un texte intitulé «Accord global visant à assurer la compétitivité du groupe Moulinex dans les meilleures conditions sociales.» Comme l'a résumé hier Pierre Blayau, le président du directoire du groupe électroménager, «ce plan permet d'éviter 1 468 licenciements secs sur un total de 2 600 postes à supprimer dont 2 100 en France». Celui qui, le 18 juin, a annoncé «un peu brutalement», avouait-il hier l'urgence d'un plan de restructuration et la fermeture de deux sites (Mamers dans la Sarthe et Argentan dans l'Orne), explique que tout sera fait pour qu'il n'y ait pas de «licenciement subi chez Moulinex». L'accord s'organise en trois parties. Un volet préretraite à 56 ans qui permettra à 718 salariés d'entrer dans le système FNE (Fonds national pour l'emploi) au cours des trois prochaines années. Deuxième axe fort: la réduction du temps de travail de 15% minimum avant la fin de l'année dans le cadre de la loi Robien. Le temps de travail hebdomadaire passerait de 39 à 33h15 avec un taux de compensation salarial de 97,2%. Cette mesure permettra de sauver 750 emplois. «La période qui s'ouvre pour nous n'est pas placée sous le signe de la flexibilité tellement à la mode, mais sous celui de la réactivité», a commenté Pierre Blayau. «Avant d'être une