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Libération

Accord spatial franco-chinois

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publié le 29 janvier 1997 à 15h13

La France et la Chine ont établi hier à Pékin les bases d'un

«partenariat stratégique» dans le domaine spatial. Un accord a été paraphé à l'occasion de la visite du ministre français des Postes, des Télécommunications et de l'Espace, François Fillon. Il sera signé lors du voyage en Chine de Jacques Chirac en mai. Ce cadre juridique va permettre le développement d'un vaste programme de coopération spatiale. En filigrane, transparaît la volonté de faire front commun aux Américains. La coopération devrait se traduire par des échanges de données scientifiques entre le Cnes (Centre national d'études spatiales) et l'Agence spatiale chinoise. Par exemple, sur l'utilisation des données des images spot, la mise en réseau des centre de contrôle des satellites ou la préparation de futurs vols habités. Les transferts de technologie ne concerneront pas les lanceurs, Français et Chinois restant concurrents sur ce plan. Arianespace et Aérospatiale entendent bien ne pas se laisser damer le pion par les Américains qui ont remporté la semaine dernière le contrat du satellite Chinasat 8. Les Français ont profité de la visite ministérielle pour poser des jalons concernant Sinosat 2 et espèrent que la coopération leur ouvrira davantage le marché chinois.

Enfin le gros pari concerne l'ouverture de discussions pour un accord d'«assistance mutuelle» en cas d'échec au lancement des fusées Ariane 5 ou Longue Marche 3B. Mais cet ambitieux programme de «complémentarité» implique une harmonisation de l'