Le grand embouteillage sur le Net a commencé, et le temps presse
pour y faire face. C'est en tout cas l'idée qui commence à faire son chemin aux Etats-Unis. Les déboires récents d'AOL (voir ci-dessous) ne sont en effet pas le seul problème posé par l'explosion de l'Internet aux Etats-Unis: le réseau téléphonique lui-même commencerait à marquer quelques signes de faiblesse. Pour l'instant, les exemples sont encore marginaux, mais la saturation du réseau menace d'affecter les autres utilisateurs du téléphone. La manifestation la plus frappante est le retour anecdotique d'un phénomène oublié, quasiment aussi préhistorique que le 22 à Asnières: en Californie, certains utilisateurs se plaignent, aux heures de pointe, de difficultés à obtenir la tonalité pour passer un simple coup de fil! «Ceux d'entre nous qui vivent dans une région sensible aux tremblements de terre savent ce qui se passe quand tout le monde décroche le téléphone au même moment. Ceux qui ne sont pas d'ici, bienvenue!», prévenait récemment, à San Francisco, Phil Quigley, le patron de Pacific Telesis, la société de téléphone californienne. Depuis, les sept Baby Bells (les entreprises de télécoms américaines régionales qui contrôlent les infrastructures locales) se sont faites plus explicites: le réseau téléphonique américain, expliquent-elles, n'est pas adapté au modèle économique en train de naître sur le Net, et si rien n'est fait, le système explosera. Montant prévisible de la facture (d'après une estimation réa