En annonçant hier le transfert au français Infogrames de l'ensemble
de ses activités dans les logiciels multimédia interactifs, Philips, le géant néerlandais de l'électronique, a «soldé», de fait, son aventure du CD-I. Lancé à la fin des années 80 pour être à la télévision ce que le CD-Rom est à l'ordinateur, le CD-I (compact disque interactif) n'a en effet jamais véritablement «décollé». Cor Boonstra, le nouveau PDG de Philips arrivé en octobre, ayant fixé la conduite à tenir - «les canards boiteux seront ou restructurés, ou vendus ou cédés» -, ses hommes ont commencé à s'exécuter. Le retrait de Philips de la direction opérationnelle de l'allemand Grundig, orchestré il y a deux semaines, en fournit, si besoin était, une illustration. Dans le cas présent, le groupe néerlandais réalise un «mix» des trois options alignées par son PDG: Philips Médias Software, conçue à l'origine pour donner du «contenu» aux lecteurs de CDI, était devenue «multi-plateformes» (CDI, CD-Rom, consoles..) l'an passé. Ensuite, «Philips Media Software a fermé aux Etats- Unis, et une restructuration a été opérée en Europe, dans l'activité d'édition notamment», a expliqué hier, en français, le président de Philips Media, Richard de Lange. Ce«redimensionnement» opéré, le géant néerlandais, dont la position restait forte en Europe dans la distribution (sa filiale Bomico est leader du marché en Allemagne, Ecudis est co-leader en France, Leisuresoft est bien implantée en Grande Bretagne et complémentaire d'