Surprise, le dossier Thomson bouge encore. Hier matin, sur France
Inter, le Premier ministre Alain Juppé s'est engagé à faire connaître «le choix de la procédure de privatisation de Thomson avant la fin février». Déjà sanctionnés par la Commission de privatisation, celle-là même qui le 4 décembre avait retoqué la «préférence» du gouvernement pour l'offre de reprise du tandem Lagardère-Daewoo, les pouvoirs publics semblent avoir le désir ardent de faire aboutir cette affaire pour de bon. Depuis le début de l'année, la question de la procédure à suivre se pose invariablement dans les mêmes termes et selon les mêmes hypothèses. Pour privatiser Thomson-CSF, trois solutions: l'offre publique de vente (OPV) avec ou sans actionnaires stables, une vente de gré à gré fondée sur des enchères financières ou les dossiers industriels en présence, ou encore un panachage des deux. En revanche, les candidatures elles, ont évolué. Outre Lagardère qui se montre totalement déterminé à racheter Thomson-CSF, Alcatel monte aujourd'hui à la bataille avec de nouveaux alliés. Discussions en coulisses.Le groupe dirigé par Serge Tchuruk propose désormais un front commun Alcatel-Aérospatiale-Dassault (les deux entreprises étant elles-mêmes en cours de fusion et de privatisation) pour présenter, face à Matra (groupe Lagardère), un «projet stratégique commun» dans l'électronique de défense. S'il n'est pas encore bouclé, cet accord, révélé hier matin par le quotidien Les Echos, a fait l'objet de nombre