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Libération

Le big bang de la SNCF passe en douceur.L'Assemblée a adopté vendredi une réforme historique.

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publié le 8 février 1997 à 21h54

La SNCF a changé vendredi. Et il n'aura fallu que quelques jours au

gouvernement pour imposer une réforme fondamentale de l'entreprise publique. Vendredi en fin de journée, les députés ont approuvé par 38 voix (RPR et UDF) contre 22 (PS et PCF) une version du texte de loi totalement conforme à celle adoptée la semaine dernière au Sénat. Transfert de dette. Les parlementaires étaient donc bien peu nombreux à se prononcer sur une loi qui transforme pourtant radicalement la structure de la SNCF: l'un des principaux articles du projet transfère 134,2 milliards de francs de dettes de la SNCF au nouvel établissement public RFF (Réseau ferré de France), chargé des infrastructures ferroviaires. Techniquement, RFF ne reprend pas une partie de la dette de la SNCF, mais verra s'inscrire à son passif une dette à l'égard de l'entreprise. Au 31 décembre 1996, l'endettement s'élevait à 199,43 milliards de francs, en hausse de 10,32% par rapport à 1995, imposant 14,3 milliards de francs de frais financiers en 1996. Régionalisation. Autre article fondamental de la loi: le principe de la régionalisation du transport ferroviaire, encore au stade d'expérimentation et qui bénéficiera d'une «dotation supplémentaire» de l'Etat aux régions de 800 millions de francs. Le gouvernement et Louis Gallois, le PDG de la SNCF, parviennent donc à lancer la modernisation d'une maison massive et engourdie, sans conflit majeur apparent et dans des délais records. Qu'on se souvienne des négociations houleuses q