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Libération

«La prochaine fois, on prendra le TGV». Colère des usagers surpris à l'aube des vacances.

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publié le 10 février 1997 à 21h48

Le regard flânant sur le parking ensoleillé, il tire sur sa

cigarette en souriant: «Maintenant? Je repars"» Eric Piarulli est Bordelais. Il a appris hier matin à l'aube, par la radio, la grève surprise des techniciens navigants d'Air Inter Europe. Le temps de passer un coup de fil à Paris, pour confirmer l'heure de départ du vol de ses parents pour Cuba, et il a sauté avec eux dans sa voiture. «On est parti de Bordeaux à 9 h 30, on est arrivé à Orly à 14 h 30. J'ai fait du 140 à 150 km-heure tout le temps. Ils ont eu leur avion".», ajoute-t-il, soulagé. Pas même en colère, il glisse seulement: «Si on avait été prévenus avant"»

Passagers bougons. Ce sentiment de lassitude et de mécontentement était largement partagé hier, dans les aérogares d'Orly-Sud et Ouest, les deux aéroports affectés essentiellement aux vols intérieurs. A Orly-Ouest, le tableau des départs aligne des «annulé» ou «cancelled» devant les noms de Marseille, Toulouse, Biarritz, Nice, Nîmes, Bordeaux ou Oujda (Maroc). Derrière le guichet des navettes d'Air Inter Europe (le service à hautes fréquences lancé fin novembre entre Paris, Toulouse, Nice et Marseille), les hôtesses ont la mine navrée de circonstance. L'une renvoie, pour remboursement, sur l'agence qui a émis le billet. «Prenez le train», suggère une autre. Devant le comptoir AOM, la compagnie concurrente, une petite queue s'est formée: «Ils avaient dit que, sur la Corse, les vols étaient maintenus. Mais non"», soupire un passager du Paris-Calvi. Il «ch