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Libération

Un demi-Robien pour les traminots FO adhère à la proposition. La CGT appelle à poursuivre la grève.

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publié le 15 février 1997 à 21h29

Le conflit des traminots de province, qui menaçait la veille de

s'enliser, a donné lieu vendredi à un joli mouvement tournant. S'estimant encouragé par l'Etat «à hauteur de 50%» de ce qu'aurait été une application de la loi Robien, le patronat des transports publics urbains a proposé une réduction du temps de travail de 39 heures à 36 heures 30 dans un délai de trois ans, associée à un aménagement des horaires. Cette offre a suscité un curieux chassé-croisé syndical: FO transports, à l'initiative du mouvement avec la CGT, a appelé à une «suspension» de la grève. La CFDT, dans la foulée de l'appel lancé jeudi par Nicole Notat, envisage une journée d'action en fin de mois. Le tout sous le regard narquois de la CGT, qui poursuit le mouvement sur les deux revendications essentielles: retraite à 55 ans et 35 heures. Vendredi matin, en commission paritaire, l'Union des Transports Publics (UTP), patronat de la branche, expliquait que «l'Etat s'est engagé à apporter une contribution à la négociation de branche sur la création d'emplois, la cessation anticipée d'activité et la révision de l'organisation du travail (...)», sous forme d'un «plan quinquennal spécifique». L'UTP s'en félicite «même si ces engagements ne représentent qu'à peine l'équivalent de 50% de ce qui aurait pu être attendu de la loi du 11 juin 1996 (loi Robien), et qu'ils ne correspondent pas à la même logique». Dans la foulée, le patronat propose d'engager une négociation sur «un accord global de branche», et sort