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Libération
Interview

«Il y a trop de camions en Espagne»Un gréviste détaille les maux du secteur.

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publié le 17 février 1997 à 17h28

Madrid de notre correspondant

La grève des camionneurs espagnols semble vouloir durer. Le dialogue engagé ce week-end entre le comité de grève et le ministère des Transports et Travaux publics était apparemment voué à l'échec. «Le blocage est total, on ne peut même pas dire que les négociations sont rompues, puisqu'elles n'ont jamais vraiment commencé», annonçait hier après-midi José Luis Soldevilla, le porte-parole du comité. En revanche, la circulation sur les routes semble redevenue à peu près normale. Police et garde civile escortent des convois de camions non grévistes et surveillent de près les piquets de grève pour les empêcher de former des barrages. Malgré tout quelques incidents violents se sont encore produits samedi. Trois policiers ont été blessés à Saragosse lors d'affrontements avec les grévistes. A Jaen, en Andalousie ­ où le mouvement s'est étendu depuis jeudi ­, un camionneur marocain a été sérieusement blessé par un jet de pierre. L'économie du pays ressent sérieusement le contrecoup du mouvement, qui dure depuis douze jours. Les usines Citroën de Vigo (Galice) et Volkswagen de Pampelune (Navarre) devraient s'arrêter aujourd'hui, et la production des Polo et Golf de l'usine de Wolfsburg, en Allemagne, est suspendue faute de pièces détachées fabriquées en Espagne. Les produits frais sont rares sur les marchés des grandes villes, notamment à Bilbao et à Santander. De son côté, le ministère des Transports conteste la représentativité du comité de grève et qu