Toulouse
envoyé spécial Sur un rythme de samba donné par trois tambours et entrecoupé des explosions de pétards, cinq à sept cents traminots toulousains, quasi exclusivement des hommes, ont défilé hier à Toulouse, depuis la place Saint-Etienne, face à la préfecture, jusqu'à celle du Capitole, devant la mairie, avant de revenir à leur point de départ. Aux cris de «Baudis, Plancade, Izard, du pognon!» (respectivement maire CDS, président PS du syndicat mixte des transports en commun, et président PS du conseil général), les manifestants, accompagnés de délégations venues de Marseille, Sète, Bordeaux ou Perpignan, ont parsemé leur parcours de sit-in répétés et de la promesse rituelle: «Ce soir, on vous met le feu.»
Mais, sur leur passage, les manifestants ne recueillaient pas que des applaudissements. «Vous tuez les commerçants et vous emmerdez les plus pauvres!», s'est écrié un passant furibard.
Cette manifestation aux dimensions modestes comparées aux annonces de «mobilisation nationale» des syndicats pourrait être le point d'orgue de la grève des traminots entamée le 27 janvier.
Hier soir, une rencontre entre l'intersyndicale (FO-CGT-CFDT) et la direction de la Semvat s'est engagée vers 17 heures. Pourtant, la grève pourrait encore durer au moins jusqu'à vendredi, date de la prochaine rencontre paritaire entre les syndicats et l'UTP (patronat) au plan national.
L'intervention des CRS lundi et le dépôt, hier matin, par la direction de la Semvat, d'un référé contre les délégués syn