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Licencié pour avoir refusé d'aller en AlgérieGérard Tirel conteste la décision de son patron devant les prud'hommes.

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publié le 26 février 1997 à 16h55

Marseille correspondance

Gérard Tirel, 41 ans, cadre technique d'une société marseillaise de travaux publics, a été licencié le 13 février pour avoir refusé d'aller travailler trois semaines sur le chantier d'une cimenterie dans la région de Saïda en Algérie. Il a aussitôt saisi le tribunal des prud'hommes de Marseille pour «licenciement abusif». Lundi, au cours d'une audience de conciliation devant la juridiction prud'homale, les représentants de la société Icer (Industrie, concept, études, réalisation) ont proposé sa réintégration, à condition qu'il accepte de partir effectuer sa mission en Algérie. Gérard Tirel a une nouvelle fois refusé. L'affaire sera donc examinée au fond le 28 mai devant le même tribunal.

Ancien responsable d'une agence de travaux publics, Gérard Tirel était entré chez Icer en 1991. «J'avais de bons rapports avec les cadres de la société, affirme-t-il. Je crois que j'étais apprécié. J'ai eu de nombreuses primes au cours de ces années passées chez Icer et j'ai toujours accepté les boulots à l'étranger qu'on m'a proposés.» Il a ainsi accompli de nombreuses missions en Egypte, en République tchèque, en Arabie Saoudite, au Maroc et en Chine, où il est resté plus d'un an. «Le 27 juin, explique-t-il, trois jours avant de repartir en Arabie Saoudite, on m'a proposé une mission en Algérie. J'ai dit, pourquoi pas" Sur le coup, je n'ai pas pensé aux événements qui se déroulaient là-bas et aux risques que j'aurais courus"»

«Quelques semaines plus tard, poursuit-il,