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Libération

Pas de bateau pour la Corse aujourd'hui. Grève des deux compagnies qui craignent une réduction de leurs subventions.

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publié le 27 février 1997 à 16h51

D ix jours après la première grève générale de son histoire, la SNCM

(Société nationale Corse Méditerranée) est à nouveau frappée de paralysie. A l'appel de tous les syndicats, de la CGT jusqu'au SNPOMM (Syndicat national professionnel des officiers de la marine marchande), aucune liaison Corse-continent ne devrait être assurée aujourd'hui. D'autant que la CMN (Compagnie méridionale de navigation), qui assure une partie de la desserte de l'île, a elle aussi diffusé un préavis pour aujourd'hui. Motif invoqué: les menaces qui pèseraient sur trois articles de la loi Joxe sur la continuité territoriale.

Les syndicats craignent la réduction de l'enveloppe accordée chaque année à la SNCM et à la CMN pour maintenir des dessertes en toutes saisons sur la Corse. Selon les syndicats, les coupes envisagées pourraient aboutir à la suppression des lignes hivernales reliant les ports secondaires de l'île (L'Ile-Rousse, Calvi, Propriano, Porto-Vecchio") Un autre facteur explique la dégradation du climat social à la SNCM: la publication, vendredi dernier, dans le Provençal, des conclusions de deux audits commandés par la nouvelle direction aux cabinets Arthur Andersen et Cofremca. Leurs conclusions pointent des insuffisances de nature à compromettre l'avenir de la SNCM lorsque le marché sera ouvert à la concurrence européenne.

Au chapitre «ressources humaines», Andersen et Cofremca ont noté des inerties difficiles à combattre, un refus quasi général de modifier des habitudes professionnelles