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Libération

Renault licencie à l'étranger et rapatrie sa production.La fermeture en juillet de son usine belge supprimera 3 100 emplois.

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publié le 28 février 1997 à 16h48

«Une perte consolidée très significative.» C'est de cette manière,

laconique, que Renault a évoqué hier son résultat 96 qui sera rendu public le 20 mars. Mais Louis Schweitzer n'a pas attendu cette date pour prendre des mesures. La première d'entre elle, annoncée hier, touche 3.100 emplois, ceux de l'usine de Vilvoorde, à côté de Bruxelles, qui sera fermée au mois de juillet. Immédiatement, les ouvriers ont cessé le travail et dans la soirée, des manifestations se sont produites dans la ville. La FGTB, principal syndicat d'un site syndiqué à 80%, protestait.

En France, la CFDT, au nom du comité de groupe européen, dénonçait «le cynisme de la direction». Cette fermeture annonce d'autres mesures de restructuration: la direction annonce d'ores et déjà la suppressions de chaînes dans d'autres usines en Europe en 1997 et 1998.

Production redistribuée. Vilvoorde fabrique des Clio et des Mégane, modèles également produits sur d'autres sites. L'objectif du constructeur est de regrouper au maximum les chaînes de montage en France. Les deux usines espagnoles seront touchées. La chaîne fabriquant les Laguna à Palencia s'arrêtera à la fin de l'année et celle qui assemble les Twingo à Valladolid n'aura droit qu'à une année de sursis. Seule usine étrangère qui ne soit pas frappée, Novo Mesto en Slovénie continuera de produire des Clio. «Cette redistribution de la production nous permettra d'économiser 850 millions de francs par modèle, à niveau de production égale à 96», déclarait-on hier so