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Libération

Eboueurs: bientôt la retraite à 55 ans. La négociation, menée en coulisses, est bien engagée.

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publié le 1er mars 1997 à 0h00

Une nouvelle catégorie de salariés est en passe de conquérir la

retraite à 55 ans. Ou plutôt, une «cessation anticipée d'activité», comme les routiers l'ont obtenue en novembre au terme de douze jours de blocage des routes. Pendant que les traminots enfourchaient publiquement ce cheval de bataille, les syndicats des réseaux privés de ramassage des déchets (25 000 salariés) entamaient des négociations avec leur patronat. Celles-ci pourraient bien aboutir positivement. Côté entreprises, cette mesure concerne essentiellement la CGEA, filiale de la Générale des eaux, sa jumelle Sita, filiale de la Lyonnaise des eaux, et la Saur, filiale de Bouygues. Soit un chiffre d'affaires total de quelque 16 milliards de francs.

Selon nos informations, les syndicats ont haussé le ton lors de la dernière commission paritaire des entreprises privées du secteur des «déchets», le 19 février. «L'ordre du jour portait sur les salaires. Mais l'ensemble des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, FNCR), sauf la CGC, a fait une déclaration ferme, enjoignant le patronat d'entamer des négociations sur les revendications des syndicats, à savoir la retraite à 55 ans, les 35 heures et une hausse des salaires de 10%», raconte un participant. Du côté des employeurs, Eric de Fiquelmont, président de la commission sociale du Snad (Syndicat national de l'activité du déchet et environnement), confirme l'accord patronal de principe «pour une cessation anticipée d'activité à 55 ans pour les "ripeurs», ceux