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Libération

La Chine ne fait plus rêver Peugeot.Le constructeur souhaite se désengager de l'usine de Canton.

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publié le 6 mars 1997 à 23h45

«L'usine de Peugeot-Canton, n'est probablement pas l'avenir de

Peugeot.» C'est par cette formule lapidaire que le ministre des Finances et du Commerce extérieur, Yves Galland, en visite officielle de sept jours en Chine, a confirmé ce qui se murmurait depuis plusieurs semaines entre Canton et Pékin. La société mixte que Peugeot avait implantée en 1984 avec la corporation automobile de la municipalité de Canton, en Chine du Sud, est sur le point d'être dissoute. «La séparation est inévitable. Le dossier est aux mains du département de tutelle (ministère de l'Industrie mécanique et commission de la planification, ndlr). Nous aurons des informations précises la semaine prochaine», a confié l'un des responsables chinois du partenariat.

Côté français, les responsables de Peugeot en Chine déclarent être encore «en négociation» avec les autorités chinoises. D'après Michel Lenoir, directeur général adjoint de Peugeot-Canton, cité par l'AFP, un retrait financier est possible, mais pas forcément un retrait de la coopération technique.

Une voiture démodée. Peugeot-Canton a produit moins de 100 000 véhicules en dix ans alors que sa capacité de production est de 45 000 voitures par an. L'an dernier, 3 000 véhicules seulement sont sortis des chaînes de montage et pratiquement plus aucun au cours de ces dernières semaines. Trois raisons essentielles expliquent cet échec.

D'abord, l'inadaptation du modèle. Peugeot-Canton produit une voiture antédiluvienne: la 505 (break). Les sociétés de taxis