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Libération

Thomson Multimédia perd grosEn attendant la recapitalisation, TMM ferme des usines à l'étranger.

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publié le 7 mars 1997 à 0h02

Le PDG de Thomson Multimédia, Alain Prestat, est lancé dans une

furieuse course contre la montre. Après avoir vigoureusement combattu le plan de rachat de sa maison mère Thomson SA par le tandem Lagardère-Daewoo, ­un projet rejeté par la Commission de privatisation le 4 décembre­, il défend aujourd'hui bec et ongles l'avenir incertain de son groupe d'électronique grand public. Car si la privatisation de l'entreprise a été reportée sine die par le gouvernement dans la perspective d'un «retour à meilleure fortune», le cas TMM reste difficile et entier. Certes, les résultats 1996 sont «moins pires» que ce que certains envisageaient. Après un premier semestre désastreux et des pertes de 3 milliards de francs, les plus pessimistes ­ le Premier ministre lui-même ­ pariaient sur une fin d'année calamiteuse et un déficit total de 5 voire 6 milliards. «Nous avons limité la casse», a corrigé hier Alain Prestat. «En dépit d'un marché mondial de la télé très déprimé, nous avons réalisé de meilleures ventes au second semestre et nous terminons l'année avec une perte de 3,13 milliards de francs» (contre un déficit de 1,09 milliard en 1995). Selon le PDG, l'amélioration de la perte d'exploitation, passée de 1 milliard en milieu d'année 1996 à 400 millions de francs au second semestre, serait déjà un signe de redressement très encourageant. Prestat s'engage même «à assurer l'équilibre d'exploitation en 1997». Pourrait-il aujourd'hui tenir un autre discours, à l'heure où le gouvernement est