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Libération

Thomson Multimédia: l'Etat fait le ménage. Alain Prestat, le PDG, est remercié et l'entreprise recapitalisée à hauteur de 11 milliards.

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publié le 12 mars 1997 à 23h27

La privatisation de Thomson Multimédia (TMM) se fera sans Alain

Prestat... et avec Thierry Breton. Le gouvernement vient en effet de remercier celui qui était le PDG de la filiale électronique grand public de Thomson SA depuis 1992. Il installe une «direction bicéphale» à la tête du groupe. A la direction de Thomson CSF, Marcel Roulet, déchargé de la présidence de Thomson SA, conserve la haute main sur la privatisation en cours de la filiale électronique de défense. Et c'est à Thierry Breton que revient la présidence de la SA et bientôt celle de TMM: l'actuel numéro deux de Bull (lire ci-dessous) a pour mission de préparer la privatisation à venir de l'entreprise, dont il prendra très prochainement la direction. Après avoir délaissé le dossier, l'Etat relance donc la procé-dure de cession de TMM et facilitera la tâche du nouveau venu en recapitalisant l'entreprise à hauteur de 11 milliards de francs. Thomson Multimédia désendetté (15 milliards d'endettement actuellement) trouvera forcément quelques candidats acquéreurs. Mais ce sera sans Prestat. Celui qui fut le directeur adjoint de cabinet de Michel Rocard en 1989 a-t-il démérité? Pas sûr. Mais il a prodigieusement agacé le gouvernement, pour avoir combattu avec acharnement la vente de Thomson «pour un franc symbolique» au tandem Lagardère-Daewoo, un projet qui avait reçu la préférence d'Alain Juppé à l'automne dernier, mais que la commission de privatisation a finalement rejeté le 4 décembre 1996. Depuis, Thomson-CSF a