Catégorie après catégorie, la grogne gagne l'ensemble des personnels
hospitaliers. Les internes, en grève illimitée depuis le 11 mars, ont décidé le lendemain d'étendre leur mouvement aux urgences et aux soins. Les chefs de clinique annonçaient hier leur intention de se joindre au mouvement à partir du mercredi 19 mars.
Mais, alors que personnels soignants et agents de service ont multiplié les grèves ces dernières semaines dans plus d'une vingtaine d'établissements pour protester contre les restrictions budgétaires imposées, selon les organisations syndicales, aux hôpitaux publics, les internes défendent, eux, leur avenir dans le secteur libéral. Ils réclament à l'assurance maladie un délai de grâce de sept années pendant lesquelles ils seront exonérés de toutes sanctions financières, même en cas de dépassement de l'enveloppe affectée aux dépenses de médecine de ville afin de développer une clientèle sans être pénalisés. Après une séance de négociation avec l'assurance maladie, ce moratoire initialement de trois ans a été porté à cinq ans. Encore insuffisant pour les internes qui dans une vingtaine de villes de France se sont contentés d'assurer un service minimal. A Rennes, si l'ensemble des gardes de nuit est normalement assuré, seulement 12 internes, contre 165 habituellement, se sont répartis dans les services «sensibles». Des consultations ont déjà été annulées ainsi que des opérations programmées mais «non urgentes». La direction du CHU devrait toutefois procéder à des